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Autoportrait d’Émile Bernard

Musée des beaux-arts de Brest

Brest

Beaux-arts
Musée des beaux-arts de Brest

Cet autoportrait du peintre à l’âge de 22 ans s’impose par son audace et son originalité. Ce visage déterminé au regard pénétrant résume tout l’effort du peintre pour échapper à l’anecdote. Si, aux différents moments de sa vie, l’autoportrait fut l’une des façons de s’interroger sur lui-même et sur son art, aucun ne paraît atteindre la simplicité et l’intensité de celui-ci. Masses réduites, formes cernées, perspective gommée, couleurs retenues ou sonores, toujours arbitraires, ce sont les caractères du synthétisme. Le découpage de la scène, le schématisme du dessin, le statisme du personnage sont autant de marques de l’originalité du jeune peintre et de sa capacité à saisir moins le fait que le sentiment ambigu qu’il révèle. Émile Bernard se peint à l’aide d’un miroir, devant l’une de ses peintures alors présente dans son atelier : les Baigneuses à la vache rouge, dont on aperçoit l’angle inférieur gauche. Réalisée la même année que l’Autoportrait au Christ jaune de Paul Gauguin, cette toile laisse transparaitre la compétition latente avec celui-ci. L’année suivante, malgré leur amitié, Émile Bernard rompt tout contact avec lui, l’accusant de s’attribuer tous les mérites de la création du synthétisme. En 1893, il quitte la France pour finalement s’installer dix ans en Égypte. À son retour en France en 1904, il rend visite à Paul Cézanne, avec qui il entretient une longue correspondance. Prônant un retour à l’art classique, il fonde en 1905 la revue La Rénovation esthétique.