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Esquisse préparatoire de Jean-Julien Lemordant

Musée des Jacobins et Maison à Pondalez

Morlaix

Beaux-arts - Ethnologie - Arts décoratifs - Culture bretonne
Etude pour le plafond du théâtre de Rennes (détail), Jean-Julien Lemordant, vers 1913-1914, huile sur toile, Musée de Morlaix

Jean-Julien Lemordant est un peintre breton né en 1878 à Saint-Malo. Orphelin tôt et sans moyens, Jean-Julien Lemordant s’inscrit aux cours du soir de l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes pour se former. Il y rencontrera notamment Mathurin Méheut. En 1895, suite à l’obtention d’une bourse, il va étudier à Paris dans l’atelier du peintre Léon Bonnat. Parfois appelé le “fauve breton”, en référence au fauvisme qui l’inspire, il est également influencé par les peintres de l’Ecole de Pont-Aven et de la Bande Noire, par Charles Cottet notamment. En ce début de siècle, Lemordant travaille entre Paris et sa région natale, à Saint-Guénolé, par exemple, où il s’installe en 1904 pour travailler et étudier nature, marins et paysans du Pays Bigouden. Il commence alors à recevoir des commandes importantes tel le décor de la salle à manger de l’Hôtel de l’Épée, à Quimper.

En 1912, le maire de Rennes lui demande de réaliser le décor du plafond du théâtre de Rennes, aujourd’hui devenu l’opéra. Pour satisfaire la commande et réaliser ce décor, d’une surface de 132m², il réalise des dizaines d’études préparatoires, dont plusieurs sont conservées dans les musées bretons. Ici, sur l’huile sur toile préparatoire du musée de Morlaix, réalisée vers 1913-1914, on observe une ronde de danseurs en costumes traditionnels qui s’élèvent vers le ciel en une sorte de transe ascendante. L’idée est de faire oublier le plafond du théâtre par cette perspective ascendante, et d’inviter le spectateur à l’onirisme, à l’évasion que permet l’art, et notamment le théâtre. On observe également des sonneurs (biniou et bombarde), qui animent la danse. Les personnages sont brossés en de larges touches sculpturales, avec des couleurs franches. Lemordant cherche ici à structurer sa composition, sans rentrer dans les détails, afin d’envisager au mieux le décor, qui sera inauguré en 1914 et est encore visible aujourd’hui à l’opéra de Rennes.