En France, le premier tiers du XXe siècle est marqué le mouvement de l’Art-Déco, représenté en Bretagne par les Seiz Breur (sept frères), mouvement créé en 1923 sous l’impulsion de Jeanne Malivel, Georges Robin et René-Yves Creston et qui a beaucoup œuvré pour le renouveau de l’art breton. Suzanne Candré-Creston (1899-1979) est une artiste qui participa à ce mouvement.

Jusqu’en 1947, plusieurs dizaines d’artisans et artistes bretons de toutes disciplines (ébénisterie, peinture, faïencerie, verrerie, …) se rassemblent pour travailler conjointement et valoriser leurs arts respectifs, poursuivant l’idée d’une Bretagne et d’un art bretons tournés vers la modernité tout en conservant leurs traditions. Leurs réalisations collectives se traduisent notamment par des ensembles décoratifs dans lesquels chacun peut s’exprimer dans son art de prédilection tout en travaillant sur des projets communs.

Par cette oeuvre de 1931, Suzanne Candré Creston, qui travaillait également la faïence, projetait une étoffe imprimée qui, peut-être, avait vocation à s’inscrire dans un ensemble plus vaste, réalisé avec d’autres artistes sur un même accord, pour des rideaux, par exemple, ou encore un fauteuil. Le mouvement expose ainsi beaucoup ses réalisations lors d’expositions d’arts décoratifs, courantes à l’époque, et qui le font connaitre. Il  disparaît en 1947 mais laissa une emprunte considérable sur l’art et l’architecture bretonnes, encore sensible aujourd’hui chez nombre d’artistes bretons.

Ce projet d’étoffe imprimée de Suzanne Candré-Creston date de 1931 et est conservé au musée des beaux-arts de Brest. L’image est extraite de l’ouvrage Seiz Breur, pour un art moderne en Bretagne, Pascal Aumasson.