C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris ce lundi la disparition de Philippe Le Stum, conservateur en chef et directeur du Musée départemental breton, à Quimper. Spécialiste reconnu de l’histoire des arts en Bretagne et notamment de la gravure sur bois, à laquelle il a consacré une thèse soutenue en 2014, il portait un intérêt passionné à la Bretagne : de l’ethnologie à l’estampe, du costume au mobilier, en passant par l’archéologie ou les arts populaires, tout intéressait Philippe qui a consacré sa vie à la Bretagne et à son univers Il était chercheur associé au Centre de recherche bretonne et celtique de l’Université de Bretagne Occidentale.
Arrivé au musée en 1988, devenu directeur en 1990, il a participé, durant la trentaine d’années de carrière consacrée à celui-ci, à une soixantaine d’expositions, préparées avec un travail et une rigueur remarquables. Philippe a également été durant ces trois décennies très actif dans l’enrichissement des collections du musée.
Fin connaisseur de la culture bretonne, il a participé fortement à l’ouverture du Musée départemental breton sur le monde en tissant des liens avec les musées étrangers. Il a beaucoup travaillé à la valorisation des liens que les peintres d’Europe de l’Est avaient avec la Bretagne, notamment les artistes russes et polonais et il fut, également à ce sujet, à l’origine d’expositions qui feront date.
Erudit et généreux, il aimait transmettre cette passion de l’histoire de l’art et de la muséologie aux étudiants. Discret et en perpétuelle recherche, Philippe a également été président de l’association des conservateurs des musées bretons.
Mersi bras dit Philippe.
A Margareth, à sa famille et à toute l’équipe du Musée départemental breton, nous présentons au nom de Bretagne Musées nos plus sincères condoléances.
L’ensemble des professionnels des 37 musées du réseau.