
Le musée de Bretagne vient de faire l’acquisition en vente publique (Étude Millon, Drouot, 20 novembre 2020) de huit calotypes de Louis Rémi Robert (1810-1882) datant des années 1852-1853. Louis Robert est né à Paris en 1810, ses parents travaillent tous les deux à la manufacture nationale de Sèvres, où il grandit, et qu’il photographie à de nombreuses reprises. Chimiste de formation, il s’intéresse à la photographie dès la fin des années 1840.

Ses premiers travaux photographiques sont des portraits, il prend pour modèle sa famille, ses amis mais s’essaie aussi aux paysages et vues d’architecture. A cette époque les techniques photographiques font l’objet de nombreuses expérimentations auxquelles participe Louis Robert : la grande question tourne autour de l’invention d’un négatif permettant de multiplier les épreuves positives, Robert perfectionne le négatif sur papier encore appelé calotype. En 1852/1853 Louis Robert effectue un voyage en Bretagne, il en rapporte une série de calotypes qui serviront de base à des estampes publiées dans l’ouvrage Anciens Évêchés de Bretagne histoire et monuments en 1855. Les huit photographies acquises par le musée font partie des travaux réalisés pendant ce voyage.

Ce sont avant tout des monuments d’architecture religieuse qui ont retenu l’attention de Robert, à l’instar de ce que faisaient d’autres photographes à la même période dans d’autres régions françaises. Ces photographies constituent un exemple rare et unique de la présence des premiers photographes en Bretagne avant les années 1860-1870. A la fois chercheur, scientifique et artiste, Louis Robert est aujourd’hui reconnu comme un représentant essentiel de la photographie primitive française.