Philippe Petout, conservateur des musées de Saint-Malo, part en retraite après plus de trente ans passés au service de la ville et de son patrimoine. « Un étudiant malouin amoureux de sa ville » comme le décrivait André Mussat, professeur d’histoire de l’art à l’université de Haute-Bretagne de Rennes. Un étudiant rigoureux qui poursuit ses travaux à la suite de sa thèse de doctorat de troisième cycle d’histoire de l’art soutenue en 1982 et fait paraître en 1985 son premier ouvrage « Hôtels et maisons de Saint-Malo, XVIe-XVIIe-XVIIIe siècles ». Nommé conservateur des musées de la ville de Saint-Malo en 1989, Philippe Petout ne cesse d’approfondir la matière historique au travers des collections en conduisant et animant la vie muséographique de l’institution malouine établie dans le donjon du château de Saint-Malo et la tour Solidor pendant plus de trente ans.
Lors des fouilles des épaves de la Natière en baie de Saint-Malo au tournant des années 2000, bien conscient de l’événement sans précédent de cette découverte mais aussi de l’application à déployer pour assurer la conservation d’une telle collection, le conservateur du musée décide de renouveler en profondeur ses idées dans la perspective de créer un nouveau musée à Saint-Malo consacré au patrimoine maritime. Du projet scientifique et culturel – l’un des trois premiers projets bretons validé en 2007 par le Ministère de la Culture – jusqu’à la programmation finalisée en 2021 du Musée d’Histoire Maritime conçu par l’architecte Kengo Kuma et les scénographes Projectiles, Philippe Petout aura irrigué sa passion de Saint-Malo au sein de diverses instances, comités et rencontres scientifiques et notamment à l’occasion des expositions qui avaient reçu le label d’intérêt national « La mer pour mémoire » et « Terre-Neuve/Terre-Neuvas ». Il aura énormément apporté à l’histoire de la ville, avec notamment la rédaction ou la participation à de nombreux ouvrages dédiés à celle-ci : Le guide de Saint-Malo ; Saint-Malo, un port, une ville d’art ; La reconstruction de Saint-Malo ou encore Les remparts de Saint-Malo.
Merci à lui, et que les vents lui soient porteurs pour ses futurs projets !