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Le projet du Musée de la Résistance en Bretagne

Actualités du réseau

Situé sur la commune de Saint-Marcel dans le Morbihan, le musée de la Résistance bretonne a bien failli disparaitre. Les belles espérances accompagnant sa création au début des années 1980 avaient fait place au doute et à une certaine résignation : difficultés financières chroniques, vieillissement prématuré des infrastructures mal entretenues, suivi scientifique déficient, « évasion » d’une partie des collections et obsolescence de la muséographie avaient provoqué une désaffection des visiteurs et un discrédit progressif de cet équipement qui devait être un pôle d’attractivité pour le territoire et s’était transformé en fardeau pour la collectivité.

Le musée de la Résistance bretonne a donc fermé ses portes au public le 1er septembre 2019 après 35 ans d’existence. Il aura accueilli plus d’1 million de visiteurs. Rendons hommage à ses fondateurs et aux élus du SIVU qui ont créé et accompagné ce musée pendant plus de trois décennies malgré de multiples difficultés.

Mais il ne s’agit pas d’une fermeture définitive, un moment redoutée. C’est une renaissance dont il s’agit. Que de chemin parcouru depuis l’« appel au secours » lancé par les municipalités de Saint-Marcel et Malestroit  en 2013 pour sauver ce musée, message entendu jusqu’au plus haut somment de l’Etat et dans ses services déconcentrés au premier rang desquels la DRAC Bretagne, qui a tout mis en œuvre pour organiser  ce « sauvetage » . Forts de ce soutien, les élus et l’équipe en charge de ce dossier au sein de la CCVOL puis de l’Oust à Brocéliande Communauté travaillent donc depuis plus de 6 ans à sauver ce lieu emblématique.

 

Le chantier en cours du futur Musée de la Résistance en Bretagne, à Saint-Marcel

 

Certains ont pu s’impatienter d’entendre depuis longtemps parler de ce nouveau musée sans voir le début des travaux, mais la rénovation d’un Musée de France s’inscrit dans le temps long. Il faut en premier lieu une volonté politique forte et une tutelle solide. C’est désormais le cas puisque la maîtrise d’ouvrage du projet est assurée par de l’Oust à Brocéliande Communauté, collectivité regroupant 26 communes et fédérant 40 000 habitants, dont les élus sont convaincus du potentiel exceptionnel de ce musée, de l’importance des valeurs qu’il porte et de l’intérêt de ses collections. Il faut encore réunir des conditions nombreuses et exigeantes pour qu’un tel projet apparaisse comme sérieux et crédible et soit éligible à d’importantes subventions publiques. C’est aujourd’hui le cas grâce au soutien financier conséquent de l’Etat (Ministère de la Culture et des Armées), de la Région Bretagne et du département du Morbihan, complété par la contribution de généreux mécènes : plus de 4 millions d’euros ont été réunis.

Il a fallu au préalable s’appuyer sur un projet scientifique et culturel solide et cohérent validé par le ministère de la culture, puis suivre pas à pas un cheminement contrôlé par le Service des Musées de France et la DRAC Bretagne, validé par tous nos partenaires institutionnels et conforme au code des marchés publics : diagnostics et état des lieux, études de programmation, concours de maitrise d’œuvre, choix du lauréat,  avant-projet sommaire puis détaillé, ajustements et dialogue avec l’architecte et la scénographe, phase projet, dossiers de consultations et appels d’offre, dépôt du permis de construire…  Il s’agit d’un processus long et incompressible nécessitant de nombreuses validations intermédiaires afin de garantir la bonne utilisation de l’argent public investi dans cet équipement.

 

Vue du projet du futur musée

 

Le chantier du nouveau musée de la Résistance en Bretagne a donc débuté en novembre 2019 par la démolition d’une moitié des bâtiments existants, devenus vétustes et inadaptés. Autour des volumes conservés sont bâties des extensions formant un vaste quadrilatère implanté sur une emprise de 2000m² et organisé autour d’un vaste patio de plus de 300 m². L’ensemble sera plus vaste, plus fonctionnel, plus attractif et mieux identifiable depuis la route. Thomas Rouyrre (Agence Cadmée), l’architecte choisi pour concevoir ce nouveau musée, a su s’imprégner de l’esprit des lieux et signer un bâtiment sobre et esthétique s’intégrant parfaitement à l’environnement boisé du parc et dont les finitions soignées feront écho à l’histoire du territoire : les murs seront habillés d’un parement de pierre évoquant le bâti traditionnel marcellais en pierre de Gandouin et des auvents de bois brûlé évoqueront l’incendie des fermes et du bourg à la fin du mois de juin 1944.

Enfin, une toute nouvelle scénographie sera installée, plus moderne, attractive, interactive, didactique et respectueuse des collections. Des ambiances différenciées séquenceront la visite, certaines très intimistes et d’autres plus spectaculaires comme cette colonne de véhicules américains évoquant la liesse de la Libération.  Un auditorium/espace pédagogique, une salle d’exposition temporaire, des espaces dédiés aux parachutistes SAS de la France Libre et des réserves bien dimensionnées complèteront cet équipement dont l’inauguration était prévue le 18 juin 2021, avant que la Covid 19 ne viennent bousculer le planning.  Cette date qui marquait à la fois l’anniversaire de l’appel du général de Gaulle et des combats de Saint Marcel 4 ans plus tard, s’imposait en ce qu’elle renvoyait à deux moments importants de l’histoire de la Résistance, deux symboles fort qui résument l’esprit de ce projet. Les deux mois de retard pris dans la conduite du projet pour cause de confinement rendent cette échéance difficile à tenir mais une ouverture dans le courant de l’été 2021 reste envisagée.

 

Vue de la scénographie du futur musée

 

D’ici là l’équipe du musée reste mobilisée pour organiser le chantier des collections (choix des objets exposés, restauration, soclage), finaliser la conception des contenus (textes et multimédia) du nouveau parcours de visite, préparer les véhicules avant exposition avec l’aide précieuse de ses collaborateurs bénévoles et construire une nouvelle offre pédagogique pour ses futurs visiteurs. Beaucoup de travail en perspective pour être à la hauteur des enjeux et des attentes très fortes autour de ce nouvel équipement qui doit être fédérateur et dimensionnant pour le développement et l’attractivité de notre territoire.

Tristan Leroy, conservateur du musée

Etapes clé du projet

 

2013-2014 : Fermeture définitive envisagée.
Le président de la Région Bretagne/ministre de la défense s’engage à tout mettre en œuvre pour sauver le musée – Réunions en préfecture et à la DRAC Bretagne – Tour de table des partenaires institutionnel et financiers.

2014 – 2015 : Rédaction du projet scientifique et culturel
2015 : La communauté de communes du val d’Oust et de Lanvaux reprends la compétence « Musée »
Le projet est inscrit au Contrat de Plan Etat-Région
2015 – 2016 : Etudes de programmation, recherche de financements
Janvier 2017 : De l’Oust à Brocéliande communauté, nouvel EPCI issu de la loi NOTRe, porte le projet
Janvier – Juillet 2017 : Consultations et Jury de concours
Septembre 2017 : le conseil communautaire  d’OBC désigne à l’unanimité le lauréat du concours de maîtrise d’œuvre
2018 : Etudes, marchés, travaux sur les contenus, appel au mécénat
2019 : Dépôt du permis de construire – consultations/Appels d’offre. De nombreuses entreprises du territoire candidatent et sont retenues.

1er Septembre 2019 : Fermeture pour travaux. Transfert des collections
Novembre 2019 : Début du chantier
12 décembre 2019 : Pose de la première pierre
2020-2021 : 18 mois de chantier

 

18 juin 2021 ? : Inauguration