Relancé en 2021 après l’abandon d’un précédent projet architectural, le projet de musée maritime de Saint-Malo se poursuit et prend forme. Dans la foulée des trois premières expositions de préfiguration, qui ont accueilli près de 60.000 visiteurs, la livraison d’un centre d’étude et de conservation est prévue au cours de l’été 2025. Ce centre, en cours de construction et où se trouveront donc les réserves du musée, a pour vocation de protéger les collections de celui-ci. Il permettra également aux professionnels d’étudier, de préparer et éventuellement de restaurer les objets. Les 13.000 œuvres de la collection y seront rassemblés donc, en attendant de trouver place, pour partie d’entre elles, dans les futurs espaces du musée.
Le musée en tant que tel prendra place, quant à lui, dans les anciens locaux de l’École nationale de la Marine marchande, intra-muros. Il a d’ailleurs un nom depuis l’automne dernier : ce sera « l’Hydro – Musée maritime de Saint-Malo », un choix de nom symbolique pour évoquer, d’une part, l’histoire forte et constitutive de Saint-Malo ainsi que le surnom donné à cette école et, d’autre part, les enjeux relatifs à la mer, aujourd’hui et demain.
Plus récemment, en décembre 2024, le projet de musée a franchi une autre étape, avec l’annonce du groupement lauréat du concours de maîtrise d’œuvre chargé de la réalisation du musée. Les propositions de l’architecte Philippe Prost et du scénographe David Lebreton, de Designers Unit, ont ainsi été retenues. Leur projet met en avant l’idée de « bateau-monde » et s’inscrit avec respect dans ce patrimoine architectural et historique important de la Cité Corsaire qu’est l’École nationale supérieur maritime, construite après la Seconde Guerre mondiale sur les plans de l’architecte Louis Arretche.
Quelques opérations contemporaines viendront ainsi modifier l’architecture extérieure pour de nouveaux usages : abaissement du sol de la cour, ajout d’une passerelle, réalisation d’une faille pour relier le tout aux remparts. Une vigie imaginée par Arretche mais jamais construite sera également réalisée ! Côté muséographie, les espaces d’exposition se veulent immersifs, destinés à un large public, et conjuguent différents dimensions, de façon transversale: historique, artistique, technique ou encore technologique.
Une belle nouvelle pour le patrimoine culturel maritime malouin donc, avec un projet qui met en avant les notions de sobriété, de simplicité, de mise en récit et d’expérience de visite à travers l’observation et la compréhension des collections. Vivement l’ouverture !
