Le loch permet de mesurer la vitesse d’un navire. Dès le XVIIe siècle, les navigateurs ont utilisé ce type d’instrument constitué par un triangle de bois relié à une ligne. Cet exemplaire est une copie des premiers modèles utillisés sur les voiliers à partir de 1850. Il lui manque le sablier.
Le flotteur appelé “bateau” est relié à une ligne dont les graduations sont constituées par des nœuds espacés de 11,43 mètres. La ligne principale est fixée au sommet du triangle tandis qu’un morceau de ligne plus petit est fixé sur chacun des deux angles inférieurs. Ces deux bouts de ligne se rejoignent et sont fixés à un femelot conique en bois dans lequel vient s’enfoncer un aiguillot. Le bateau du loch, ainsi relié, va rester vertical une fois jeté à l’eau à l’arrière du navire.
Une première ligne correspondant à la longueur du navire est signalée par un morceau de tissu appelé houache. Une fois le tissu passé par-dessus bord, on déclenche un sablier, généralement d’une durée d’une demi-minute. Un matelot tient alors le touret haut levé pour que la ligne file librement, pendant qu’un second matelot compte les nœuds qui passent, prêt à arrêter la ligne lorsque la fin du sablier sera annoncée. Il suffit alors de donner un coup sec sur la ligne de manière à libérer l’aiguillot, le bateau du loch se remet à plat sur l’eau et est plus facile à remonter.
La vitesse en nœuds est ensuite obtenue en divisant le chiffre (des milles marins) par le nombre d’heures écoulées.