Ce pavillon, appelé « Jolly Roger », à l’instar de ceux utilisés par les pirates au 18ème siècle, arbore une tête de mort entourée de divers symboles. Il fut utilisé pendant la seconde Guerre mondiale par le sous-marin Curie des Forces navales françaises libres. Ce pavillon, semblable à celui arboré par les pirates et corsaires, flottait en haut du périscope (l’instrument qui permet d’observer à l’extérieur) de combat du sous-marin français libre « Curie », rattaché à une escadre britannique. Chacune des victoires remportées sur l’ennemi y est représentée. Les quatre bandes blanches rappellent les navires de commerce allemands coulés par le « Curie », la bande rouge un navire de guerre allemand coulé ou endommagé, les canons entrecroisés évoquent les batteries côtières de Port-Vendres détruites par le sous-marin, 3 au total, matérialisées par des étoiles.
Seuls 3 bâtiments Français ont arboré ce pavillon : le Curie, le Casabianca et le Rubis. Il témoigne de la Résistance de sous-marins français pendant le Seconde Guerre mondiale. Le 28 juin 1941, à l’âge de 17 ans, Joseph Pierre, qui a donné ce pavillon, s’engage dans les Forces Françaises Libres. Quartier maître timonier, il est aussi chargé de l’entretien du matériel optique et des pavillons. Il les a précieusement conservés à la Libération avant d’en faire don au musée. On le voit sur cette photographie, de retour d’Écosse en 1945, tout à gauche, en compagnie de : Pierre Morvan, Georges Even, J.Vielleribière, Yvon Rabanel Jean Sardella et Jean Diot.