En 1962, ce trésor est découvert par hasard lors des premiers travaux d’aménagement de la zone industrielle du Prat, à l’est de Vannes. 651 monnaies ont ainsi été retrouvées, dont une grande partie a fait l’objet d’une étude spécialisée : les trois-quarts des pièces sont des sesterces (une monnaie romaine), dont 85 datent de l’empereur Hadrien. Elles présentent une forte usure, résultat d’une longue période de circulation. Le reste du dépôt se compose de petites pièces en argent : 16 deniers et 96 antoniniens.
Ce trésor est composé de pièces couvrant une période de près de 200 ans. La monnaie la plus récente est à l’effigie de Postume (260-269). L’ensemble de ce trésor devait être contenu dans un ou plusieurs vases en céramique, malheureusement détruits. Mêlés aux monnaies, des fragments d’étoffe semblent indiquer qu’une partie des pièces était abritée dans un sac. Cet enfouissement monétaire, avec de nombreux autres, illustre les troubles économiques et politiques qui secouent l’empire romain dans les dernières décennies du 3ème siècle de notre ère. Des trésors étaient enfouis par leurs propriétaires afin de pouvoir les récupérer plus tard. Ces collections font partie de l’ancien fonds de la Société polymathique du Morbihan.