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Saint-Malo

Le 7 octobre 1800, c’est en croisant dans l’océan Indien et le golfe de Bengale que le capitaine Robert Surcouf (1773-1827) aux commandes de La Confiance armée de 24 canons et de 250 hommes d’équipage décide d’aborder le Kent, vaisseau de commerce anglais de 1000 tonneaux et 26 canons à destination de Calcutta. L’auteur Ambroise Louis Garneray, réalise ce tableau commémoratif en 1835, soit 35 années après le fait historique relaté, 7 ans après la mort de Surcouf et quelques années avant les premières éditions des biographes du célèbre malouin. Cette version du tableau ne serait qu’une copie agrandie de 1850 exécutée par l’auteur ou son atelier à en juger la signature.

L’oeuvre s’intègre donc déjà dans la construction du mythe corsaire. L’effet principal que l’auteur recherche pour honorer l’audace française vient de la disproportion entre les deux navires vus de trois-quarts arrière, mais aussi du traitement des figures avec une incroyable masse humaine sur le pont du Kent dominant quelques dizaines d’intrépides individus s’élançant vers les sabords ennemis ou tirant au mousquet depuis le haubanage.

Le journal de bord tenu par le second, Joachim Drieu (1766-1835), miraculeusement conservé, circonstancie l’ensemble de l’opération sans les fantaisies et fioritures qui apparaîtront sous la plume des futurs biographes, du moment de la reconnaissance du vaisseau aux manoeuvres pour l’approcher, de l’abordage au combat stricto sensu qui occupa près de 150 corsaires aux ordres du capitaine et du second et qui ne dura finalement que moins de quinze minutes. D’un point de vue artistique, cette peinture révèle le talent incroyable du peintre dans la représentation des combats navals.

Cartel

Abordage du Kent
Ambroise Louis Garneray (né en 1783 - décédé en 1857)
1850
Huile sur toile
159 cm x 190 cm
Dépôt du Fonds national d’art contemporain

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