En 2021, le départ du Tour de France se faisait depuis la Bretagne, avec pas moins de quatre étapes dans la région, qui entretient une relation étroite et passionnée avec la « petite reine » depuis les origines de celle-ci. Créée par Pierre Michaux dans les années 1860, la bicyclette devient vite populaire dans l’ouest. Des associations de cyclistes sont créées dans les villes dès la fin du 19ème siècle et de nombreuses courses sont organisées, localement ou à l’échelle nationale, avec par exemple la fameuse Paris-Brest-Paris créée en 1891, une dizaine d’années avant Le Tour de France, dont la première édition a lieu en 1903.
Lucien Mazan, né à Plessé dans l’actuelle Loire-Atlantique en 1882 est parmi les premiers champions cyclistes bretons d’une longue série (Louison Bobet, Jean Robic ou encore Bernard Hinault). Se faisant surnommer « Petit-Breton » pour dissimuler sa participation aux courses à son père – qui n’approuvait pas cela – il remporte le Tour de France en 1907 et 1908 et devient ainsi le premier à remporter deux fois la Grande Boucle.
Après sa mort survenue en 1917 suite à un accident de circulation alors qu’il se rendait sur le front de la guerre, sa veuve crée à Nantes en 1920 un marque de cycles nommée « Petit-Breton », pour perpétuer sa mémoire. Des affiches telles que celle-ci sont alors réalisées pour vanter les mérites des cycles et indiquer où ceux-ci sont vendus.
L’image d’un enfant portant un chapeau de Basse-Bretagne est utilisée, en référence au surnom du champion. Celui-ci se déplace sur un vélo qui « roule tout seul », en direction de Brest, dans un paysage maritime. Un portrait de Lucien Mazan apparaît en haut à gauche. En bas à droite, un espace est réservé pour indiquer chez quel revendeur il est possible d’acheter une bicyclette. Par la suite, d’autres marques de vélo utilisant le nom de champions seront créées : les vélos Bernard Hinault par exemple ou encore Eddy Merckx cycles, en Belgique.