Cette brique fabriquée par l’entreprise Talouet de Kervignac avait été aménagée par un Groisillon, Auguste Cadoret, pour souder les hameçons à thon en les accouplant par deux dans les rainures. Les hameçons, reçus en tiges coudées de fer brut (fabriqués par Vieillard et Irigeont Morvillard, à Belfort, dans l’est de la France) passaient dans un bain d’étain, un par un, puis étaient soudés entre eux après avoir été placés dans les rainures de la brique afin d’obtenir des hameçons doubles. Auguste Cadoret, en 1930, en faisait encore 20 000 par saison dans ce type de moule. Ces hameçons doubles au bout des lignes de pêche étaient associés à des leurres fabriqués avec du crin de cheval ou des feuilles de maïs afin de tromper le thon et lui donner envie de mordre à l’hameçon.