Cette scène représente deux perroquets sur un perchoir : saurez-vous les retrouver ? Le premier semble prêt à s’envoler, tandis le second, dont on aperçoit seulement les plumes bleues de la queue, est positionné la tête vers le bas. Les silhouettes des perroquets se découpent sur un paravent au décor végétal, attestant d’un goût pour l’exotisme et le japonisme dans les intérieurs bourgeois de la seconde moitié du 19ème siècle. Intérêt pour le mouvement et puissance du modelé caractérisent l’œuvre, mais c’est l’audace du cadrage qui saisit le spectateur : Manet l’a t’il imaginé dès l’origine ou a-t-il découpé la toile a posteriori ?
Le croquis préparatoire aux Deux perroquets présente de nombreuses annotations de couleurs. Comme la peinture finale, le dessin précède sans doute une toile intitulée La Femme au perroquet, datée de 1866 et conservée au Metropolitan Museum of Art de New York. Ces œuvres témoignent du goût de l’époque pour l’exotisme et le japonisme.