Au cœur de la broderie bigoudène : les derniers grands gilets brodés.
Dans les années 1910, le brodeur Pierre Goenvic bouleverse l’esthétique des plastrons brodés bigoudens, travaillés jusque là en rangées. Il en propose une version éblouissante composée d’un unique motif, tout en volutes.
Les derniers gilets brodés bigoudens datent des années 1920. Par la suite, les femmes vont moderniser les gilets de leur mère en échancrant les encolures, en ajoutant toutes sortes d’ornements : des perles, de la chenille, des cabochons, des plumes de cygne… C’est ce qui est arrivé à ce très beau gilet.
Le col a été agrandi, et les épaules ont été chargées de perles. Le tablier associé à l’ensemble date du relooking du gilet. Au début du 20ème siècle, les tabliers bigoudens connaissent une modification de structure avec l’apparition d’une ceinture en V à la taille.
A cette période, seuls des galons pouvaient les orner. La broderie refait son apparition sur cette pièce à partir des années 1920, pour la couvrir presque totalement à la fin des années 1930. Les vêtements de mariage de cette période, souvent fait d’emprunts, ne sont plus un marqueur social comme ils pouvaient l’être par le passé. Ils restent néanmoins un marqueur évident d’appartenance culturelle.