Cette œuvre fait partie d’une série de paysages peints par Georges Lacombe à Camaret entre 1892 et 1894. Décliné à travers une large palette de couleurs choisies de manière arbitraire, le motif maritime devient le support privilégié des expérimentations du peintre. L’instant choisi par l’artiste, le crépuscule, offre au paysage des falaises de Camaret les plus beaux effets. La force de l’œuvre tient dans le contraste audacieux des couleurs, entre le jaune d’or de la mer et le noir profond des rochers. Le déferlement des vagues est figuré par de somptueuses arabesques décoratives dans la partie droite du tableau.
Outre son caractère décoratif, le paysage suggère un sentiment d’inquiétude face à l’immensité marine. Au premier plan, les rochers vus en contre-jour dessinent d’étranges profils semblant appartenir à quelques formes humaines.