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La mort d’Hector

Appelé aussi Le cadavre d’Hector, ce tableau peut être une étude pour le tableau du musée d’Angers, Priam revenant du camp d’Achille avec le corps d’Hector, bien que la position du personnage soit assez différente. Plusieurs esquisses du même sujet, aujourd’hui disparues, ont été réalisées à Rome par le peintre pour la série d’œuvres sur la Guerre de Troie. Lors de la dernière restauration du tableau du Musée de Morlaix, l’analyse radiographique a révélé des repentirs et permis de découvrir la genèse de l’œuvre et sa « fabrication » en profondeur. La scène illustre un passage du chant n°22 de l’Iliade, qui relate la mort tragique du héros troyen Hector.

Après l’avoir tué, Achille lui perça les tendons, l’attacha à son char et le traîna sur la grève autour du tombeau de Patrocle. Le traitement académique du corps, la posture arc-boutée, la lividité cadavérique accentuée par le manteau rouge associent à la tradition homérique l’image chrétienne du martyre. Directeur de l’École royale des élèves protégés, puis de l’Académie de France à Rome, Vien oriente vers l’étude de l’Antiquité beaucoup d’artistes, dont le jeune Jacques-Louis David, qui deviendra célèbre. En tant que professeur puis grâce à ses fonctions officielles, il influence toute une génération d’artistes dans le domaine de la peinture d’histoire.

Le retour de Priam avec le corps d’Hector, du Musée d’Angers, fait partie d’un cycle de quatre tableaux commandés par le comte d’Angivillier au peintre pour illustrer des épisodes de L’Iliade. Les trois autres sont Briséis remise par Patrocle entre les mains de hérauts d’Agamemnon (1781) conservé au Musée d’Arras, Priam partant supplier Achille de lui rendre le corps d’Hector (1783, Musée des beaux-arts d’Alger) disparu, et Les Adieux d’Hector et d’Andromaque (Salon de 1787), conservé au Musée du Louvre.

 

Cartel

La mort d’Hector
Joseph-Marie Vien (1716 - 1809)
Vers 1785
Huile sur toile

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