Ces vestes à destination des citadins sont commercialisées dès les années 1866-1867 par la Maison Levy, implantée à Brest, dans le Finistère. Elles sont proposées dans les grands magasins parisiens. De nombreux documents attestent de cet engouement. La presse de l’époque relate que pour faire face à une demande exponentielle, le fabriquant Levy doit faire venir sur Paris des bataillons de brodeurs. Or en Finistère à cette période, le métier s’est très largement féminisé, il reste peu de brodeurs si ce n’est en Pays bigouden, à l’extrémité sud-ouest de la Bretagne.
La broderie est réalisée à la technique du point lancé, comme elle l’était pour la communauté rurale en Pays bigouden jusque dans les années 1850-1860. Cette technique est rapide à réaliser et relativement économe en fil, contrairement à la broderie que développent les mêmes brodeurs pour la communauté rurale en Pays bigouden à partir des années 1860-1870. Les motifs sont repris du vocabulaire ornemental bigouden de la décennie précédente. Si ces paletots ont été légion, ils sont aujourd’hui rarissimes. Un exemplaire avait été redécouvert dans les collections du Musée départemental breton de Quimper en 2013, ils pensaient jusqu’alors qu’il s’agissait d’une veste folklorique. Deux autres exemplaires sont conservés chez des particuliers en Finistère et un dernier se trouve conservé au Metropolitain Museum of Art à New-York.