Ce stylet en os a été retrouvé sur l’ilot de Téviec dans une nécropole mésolithique datée entre 5 500 et 5 000 ans avant notre ère. Elle a été fouillée dans les années 1928-1930 par les archéolgues Marthe et Saint-Just Péquart. Ce stylet en os fut retrouvé dans une des tombes fouillées sur l’ilot de Téviec, à Saint-Pierre-Quiberon, dans Morbihan, au cours des années 1930. La nécropole contenait les ossements d’individus masculins, féminins ou d’enfants, accompagnés de dépôts funéraires.
Ce stylet servait probablement d’épingle de vêtement. Les fouilles de Téviec ont montré la présence de stylets de ce type répartis indifféremment dans les tombes quel que soit l’âge ou le sexe. Les épingles ont été retrouvées au niveau de la poitrine du défunt, on peut donc penser que ce stylet servait à magnifier le vêtement. Les stries retrouvées sur le stylet ont peut-être été gravées afin que le tissu du vêtement s’accroche sur l’épingle et ne glisse pas. De plus, cet objet du quotidien pouvait aussi être un marqueur identitaire de la personne au sein de la communauté.
Les sépultures mésolithiques de Téviec sont parmi les rares sites archéologiques bretons où des ossements humains préhistoriques ont été conservés. En effet, enterrés dans des amas coquilliers en bord de mer, les ossements ont résisté à l’acidité terrestre, qui les dissout. Elles sont ainsi d’une grande richesse en raison de la conservation particulièrement extraordinaire des ossements. L’amas coquillier dans lequel ils ont été conservés relève de la consommation des campements mésolithiques alentours.
Le site de Téviec a révélé dix tombes avec vingt trois corps. Les éléments de parure présents dans les tombes sont abondants. Une des jeunes femmes enterrée était couverte de parures en coquillages soit sous forme de colliers ou cousus sur un vêtement aujourd’hui disparu. De plus, les fouilles ont permis de retrouver des bois de cerf, symbole de renaissance (ils tombent puis repoussent chaque année), pouvant peut-être signifier que les Hommes de la Préhistoire croyaient à un Au-delà. Les archéologues ont pu déterminer par l’analyse des ossements qu’ils se nourrissaient essentiellement des ressources marines très proches.