Déguisement de Klaubauf ou Krampus, Autriche, Haute Styrie, Bad Mitterndorf, années 1970. Coll. Du Musée international du Carnaval et du Masque. Crédit : Musée international du Carnaval et du Masque, O. Desart (détail)
Blousons noirs, sacs à main haute couture, bottes ou encore combinaisons érotiques… Le cuir ne s’immisce pas uniquement dans nos garde-robes : il imprègne nos quotidiens, cultures et imaginaires collectifs, constituant ainsi une part importante de notre Histoire.
Pour se chausser, se vêtir, se protéger, fabriquer des objets, transporter ou embellir, le cuir est LA matière par excellence. Le cuir, c’est la transformation méticuleuse d’un tissu putrescible en un matériau résistant et noble. Le cuir, c’est aussi le bord de l’eau, la récolte des écorces de chêne, les gestes éreintants et rebutants. Le cuir, c’est une expérience sensible, une odeur, un toucher, un ressenti. Le cuir, c’est un art, une industrie, une marque d’appartenance sociale et c’est aussi une histoire.
Une histoire confidentielle, calfeutrée au sein des ateliers qui au 19e siècle battent leur plein au cœur de Rennes dont les tanneries vibrent au rythme de la Vilaine avant de péricliter lentement dans les années 1920. Effacées, les traces de ces vestiges jaillissent. L’exposition offre un voyage dans les coulisses de cette industrie fascinante et méconnue, à la découverte des secrets de fabrication, des techniques artisanales, et à la rencontre de celles et ceux qui participent à son essor et sa transmission.
Une invitation à plonger dans l’atmosphère particulière d’une tannerie, à se familiariser avec des objets raffinés ou du quotidien et à explorer notre rapport à l’animal.