L’exposition 2025 du musée du Faouët sera consacrée à deux peintres paysagistes en Bretagne. Si la première, installée à Saint-Brieuc, a été inspirée, outre la côte nord, par le jubé de la chapelle Saint-Fiacre au Faouët avant les années 60, le second, d’origine belge, ne s’est pas aventuré à l’intérieur des terres et a exclusivement été attiré par la mer. C’est à la toute fin du 19e siècle, lors d’un séjour à Trébeurden, qu’il rencontre l’artiste Maxime Maufra, vraisemblablement à l’origine de sa venue sur la presqu’île de Quiberon et de son attrait pour le Morbihan.
Trente-six ans séparent Marguerite Raffray et André Wilder, mais leur œuvre est tout autant empreint de lumière, dominante dans leurs représentations paysagères. L’un et l’autre peignent sur le motif, à l’image des impressionnistes, faisant abstraction du dessin et saisissant l’instant présent. Chacun à sa manière restitue ses émotions dans une peinture, où la matière, les courbes et les lignes, la couleur, les vibrations et le mouvement se répondent.
Au-delà de la dimension esthétique, leur travail, d’une grande sensibilité, révèle aussi leur vision des phénomènes climatiques. Chez Wilder, ce sont des côtes balayées par les vents où l’écume vient recouvrir les rochers et les digues, tandis que chez Raffray ce sont des mers calmes et des marais où la quiétude s’invite dans une végétation en parfaite symbiose avec son milieu. Probablement de manière inconsciente, les deux peintres témoignent du climat dans leur peinture. La nature y est omniprésente même si, de temps à autre, des silhouettes viennent animer des scènes de vie à bord des bateaux ou à proximité et sur les plages.
Outre la Bretagne, les paysages du Midi représentés par André Wilder, qui y a vécu, et par Marguerite Raffray, qui y a passé des vacances, sont également baignés de lumière, avec des nuances multiples. Une exposition lumineuse qui mettra en parallèle près d’une centaine d’œuvres réalisées par une femme et un homme chez qui la recherche esthétique dans le paysage maritime était primordiale.
