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Le broyage de l’ajonc

Né en 1937 à Langudic, dans le Morbihan, Lucien Pouëdras a grandi dans la société agricole traditionnelle, au cœur d’un bocage fourmillant d’activités humaines ainsi que d’une faune et d’une flore adaptées. Dès 1970, il fixe sur la toile ses souvenirs pour transmettre cette mémoire aux générations futures, avec une visée ethnologique et naturaliste. Ses toiles illustrent les pratiques agricoles, la vie quotidienne, les temps forts de la société traditionnelle. Ici il dépeint le broyage de l’ajonc.

C’est l’hiver et les réserves pour le bétail sont réduites. Un peu de foin pour le cheval prioritaire. Un peu de paille pour les vaches, quelques betteraves et navets, quelques choux si les gelées n’ont pas été trop dures. L’inventaire est maigre et il faut avoir recours au houx, au lierre et à l’ajonc. L’ajonc de qualité reviendra au cheval. Une fois récolté sur pied dans le lanneg il est haché fin par un hachoir entraîné par le manège lui-même tiré par le cheval. Pour les vaches, l’ajonc fourrager sera haché en mélange avec le houx et le lierre.

En breton lann est un terme générique utilisé pour désigner l’ajonc et le lieu où pousse l’ajonc sauvage. Lann bil désigne l’ajonc fourrager, Lanneg une parcelle d’ajonc semé, Lann groah de l’ ajonc nain mêlé à de la bruyère…Cette variété de vocabulaire autour d’une même plante nous révèle l’importance de celle-ci dans le quotidien des gens.

 

 

Cartel

Le broyage de l'ajonc
Lucien Pouëdras (né en 1937)
Peinture à l'huile

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