Sur ce panneau de soie peuplé d’animaux, un rosier et une vigne s’enroulent et s’entremêlent autour d’un petit arbuste sans feuille. En hauteur, deux écureuils mordent à pleines dents dans les grappes tandis qu’un singe est assis entre eux. Trois lézards courent le long du cep de vigne tandis que deux chiens se tiennent au pied de l’ensemble. Les motifs de l’arbre, où s’entremêlent rosier et vigne, sont communs aux vocabulaires décoratifs des pékins peints, des soies gouachées et des papiers peints créés en Chine pour l’exportation vers l’Europe à partir du début du 18ème siècle. En revanche, la présence des animaux, notamment du singe et des deux petits chiens, est inhabituelle dans ce corpus. Les dimensions de ce panneau indiquent qu’il était peut-être destiné à être tendu sur une feuille d’un petit paravent. La représentation du singe renvoie à la grande mode des singeries, en vogue en France à partir des années 1730, et directement inspirée par les objets d’arts décoratifs importés de Chine.