La présence de peignes au sein des monastères ne doit pas surprendre. Ils sont utilisés dans des pratiques liées au culte, pour la purification du célébrant (« peigne liturgique »). Le peigne est également employé pour la toilette des moines, qui n’est pas dépourvue non plus d’une dimension symbolique. Dans la description des coutumes du monastère de Fleury, Thierry d’Amorbach (début du 11ème siècle) décrit ces deux types d’usages.
Les moines reçoivent, à la réunion du chapitre et sous la supervision de l’abbé, « des rasoirs, des peignes avec leurs écrins, des couteaux avec leurs gaines, du savon en boîte et tout ce qui est nécessaire ». Au lavatorium on retrouve ces « peignes avec des chaînes d’argent, non pas de matière vulgaire, mais de ce qu’il y a de plus recherché, d’ivoire ou d’os de gros poissons de mer. Et un frère (…) est chargé de vérifier et de laver ces peignes chaque samedi afin que personne ne les trouve jamais sales, car à qui est propre il faut donner des objets propres. »
Texte musée de l’ancienne abbaye, 2023. L’abbaye de Landévennec en l’an mille : l’âge roman. Spézet : Coop Breizh.