Retour à la sélection

Imaginons cette peinture de Saint Paul dans une église, à la lueur tremblante des cierges : hiératique, il s’anime, devient irréel. Sa figure surgit, vive et colorée, du fond d’or, lumière divine. Debout, de face, il appartient au monde céleste.

L’épée que tient saint Paul évoque son martyre. Elle est aussi le symbole de sa carrière de soldat. Dans sa main, il tient ses épîtres, lettres adressées aux premières communautés chrétiennes.

Cette oeuvre a été peinte au début de la Renaissance, au 14ème siècle, à Sienne, en Italie. Les influences artistiques sont multiples : de l’art des mosaïques byzantines pour la fixité de l’attitude et du regard et de l’art gothique pour son format ogival ou les motifs travaillés au poinçon.

Le sol évoque une perspective : celle-ci sera inventée un demi-siècle plus tard. De légères ombres modèlent le corps du saint.

Peinte sur bois, cette oeuvre est la plus ancienne œuvre des collections du musée des beaux-arts de Quimper. C’est un fragment du retable de l’église San Domenico de Sienne.

En cette fin du 14ème siècle, la peinture dite « de chevalet » n’existe pas. L’Église est le principal commanditaire artistique.

Bartolo di Fredi, qui a réalisé ce tableau, est jugé par Giorgio Vasari, un de ses contemporains, comme « un peintre médiocre en son temps », mais il connaît un certain succès. Il utilise pour ce retable la technique du fond d’or : sur un support enduit de colle et d’une préparation rouge, il applique des feuilles d’or, symboles du monde sacré.

Saint Paul, Bartolo di Fredi, huile sur peuplier 212 cm x 50 cm, vers 1395-1400.

 

Cartel

Saint Paul
Bartolo di Fredi (1330-1410)
Vers 1395-1400
Huile sur peuplier
212 cm x 50 cm

Explorer

Expositions

Collections

Multimédia

Actualités