Précisément daté de 1838, ce portrait met en scène une jeune personne de la paysannerie aisée du Pays de Vitré, originaire du village de Marcillé-Robert, situé à environ vingt-cinq kilomètres de Vitré. L’aisance de la famille de cette jeune fille est mise en valeur par le costume qu’elle porte, complété d’une haute coiffe, d’un large col et d’un délicat tablier de dentelle. Elle porte aussi à son cou une croix d’or accrochée à un épais collier. Le fait de commander un portrait exprime également la situation aisée de la famille. La présence du petit livre – pieux sans doute – au creux de sa main gauche, témoigne de la respectabilité de cette jeune personne qui sait lire et participe à la vie religieuse de la communauté villageoise.