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Deux nouvelles œuvres rejoignent les collections permanentes

Actualité des collections
René-Yves CRESTON (Saint-Nazaire, 1898-Étables-sur-Mer, 1964) Bretonne et Breton en costume, Langonnet, vers 1922 Crayon noir et crayon de couleur sur papier – 36 x 48 cm

L’association des Amis du musée du Faouët a acquis en 2022 deux œuvres qu’ils ont remis directement à la municipalité et à la direction du musée en juin dernier afin qu’elles rejoignent les murs de la collection permanente.

Il s’agit d’un dessin exécuté vers 1922 par René-Yves Creston (1898-1964) représentant des Bretons en costume de Langonnet, que l’on peut admirer en visuel de cet article, et d’une très jolie huile sur toile d’Albert-Léopold Pierson (1854-1923), artiste qui avait posé son chevalet près des rives de l’Ellé au Faouët vers 1913.

René-Yves Creston est surtout connu comme l’un des membres fondateurs des Seiz Breur, qui signifie “sept frères” est qui représente un mouvement artistique breton qui s’est développé durant l’entre-deux-guerres et dont l’ambition était de renouveler l’art décoratif breton. Mais ce peintre, décorateur, graveur et sculpteur, a aussi été ethnologue, effectuant un travail de recherche scientifique sur le costume breton et ses différentes modes. Le résultat a été publié sous forme de fascicules entre 1953 et 1961 (Les costumes des populations bretonnes de René-Yves Creston, préfacé par Pierre-Roland Giot). Formé à l’École des beaux-arts de Nantes puis de Paris, dans l’atelier de Cormon, Creston révèle dans ses dessins de costumes une prise de conscience de leur disparition prochaine et de la nécessité de relever leur diversité à l’échelle de la Bretagne. Dans cette représentation de femme et d’homme en costume, l’artiste localise ses modèles à Langonnet, commune distante de quelques kilomètres du Faouët. La femme porte le même vêtement que la Femme du Faouët qu’il représente en 1945, aquarelle conservée dans la collection du musée. Effectivement, la mode était similaire sur les deux communes et le capot noir qui recouvre la coiffe en était une des caractéristiques. Ce dessin, au coup de crayon rapide, a la particularité d’associer également l’homme et complète le fonds permanent sur la représentation du costume traditionnel du Faouët et ses alentours.

 

M. le maire du Faouët Christian Faivret, la directrice du musée Anne Le Roux-Le Pimpec et le président de l’association des Amis du musée, Christian Bellec, devant le tableau de Pierson © Amis du musée du Faouët, tous droits réservés

Albert-Léopold Pierson, né Léopold Albert Pierson, effectue une carrière militaire de 1873 à 1899 qu’il termine comme sous-intendant ; il est nommé Chevalier de la Légion d’honneur par décret en 1898. Son premier envoi au Salon des artistes français date de 1904 et il lui restera fidèle jusqu’en 1920. Il s’y présente comme élève du peintre Alexandre Lafond (bien que décédé depuis 1901) et du paysagiste lorrain Edmond Petitjean (1844-1925). Les titres de ses peintures font référence, entre autres, aux principaux parcs parisiens (nous pouvons alors penser à l’œuvre Un coin du jardin de Versailles, présente dans la collection du musée des Ursulines à Mâcon) mais aussi à plusieurs lieux de Bretagne comme Le Faouët, Hennebont, Beg-Meil, Quimperlé, Perros-Guirec. Il expose également aux Indépendants entre 1911 et 1914 ainsi qu’à divers salons comme le Salon d’hiver de 1911 où il présente « Rue des Prêtres-Saint-Séverin », peinture acquise en mars 1912 par la Ville de Paris. En 1913, il réalise plusieurs aquarelles sur Le Faouët. Il entretient des relations amicales avec le pharmacien de cette bourgade, François Bégasse, amateur d’art considéré comme le mécène des artistes fréquentant Le Faouët.

Jusqu’en 2019, Albert-Léopold Pierson était absent du fonds du musée qui conserve désormais huit œuvres du peintre avec cette peinture de paysage. Cette vue de l’Ellé a pour arrière-plan les hauteurs du site de Sainte-Barbe et à gauche, le moulin à papier dit Moulin Blanc, au Grand-Pont (reliant les communes du Faouët et de Priziac).